Des sapeurs-pompiers militaires ont fait face à la colère de plusieurs riverains, dans la commune d’Abobo où un incendie s’est déclaré dans une habitation, au quartier Belleville, route d’Alépé (non loin d’un grand supermarché), dans la soirée du vendredi 11 janvier 2019, peu après 18h.
Compte tenu de l’heure et de l’état de circulation avec des multiples embouteillages, le fourgon 12 du groupement de l’Indénié est engagé, mais précédé par les motos d’intervention rapide du Gspm, afin d’ouvrir la route à la citerne. Après plusieurs détours, les Motos et le fourgon arrivent enfin au lieu du sinistre. Une foule, en colère, s’en prend aux pompiers. Des cailloux, des gravats et même des bouts de bois sont utilisés pour s’attaquer aux pompiers. Le fourgon est endommagé. Les pompiers sont retranchés dans leur véhicule
Le feu, en revanche, persiste, et le risque de propagation s’agrandit. Des riverains supplient alors les soldats du feu qui, malgré le risque d’agression physique, restent sur place pour maitriser les flammes, d’agir.
Si c’est la première fois en 2019 que les pompiers essuient cette attaque, les populations d’Abobo sont coutumières de ces actes de vandalisme contre les sapeurs-pompiers militaires. En 2018, au moins quatre attaques ont été enregistrées dans cette commune qui est devenue un enfer pour les soldats du feu. Un tel comportement peut ralentir une intervention. Et si le matériel est endommagé, cela peut réduire la mobilité des sapeurs-pompiers. À titre d’exemple, le fourgon (ou camion pompe-tonne) qui a été endommagé, le vendredi 11 janvier 2019 à Abobo, a coûté à l’Etat de Côte d’Ivoire au moins, trois cent (300) millions de francs Cfa.
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